FESTIV LIVRES

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Tempête sur VENISE

Un livre de notre collaborateur André Baudin

(On n'est jamais si bien servi que par soi-même!)


- Alors Flo, tu as lu le livre que je t’ai passé « Tempête sur Venise » ?

- Oui. Moi j’aurais plutôt titré « Tempête SOUS Venise », parce que toutes les embrouilles soulevées par l’auteur sont souterraines, ou plutôt sous-marines.

- C’est vrai que la Sérénissime, elle fait la belle avec ses vieux habits qui restent somptueux, mais elle n’a pas des dessous très propres ! Elle pourrait chanter :

« J’fais le tapin sur la lagune

J’vends mes trésors pour un écu

Car lorsqu’on est dans l’infortune

Il faut savoir vendre son cul... »

Le héros, ou plutôt le narrateur est un plumitif, un journaliste d'investigation, un « fouille-merde » comme il se qualifie lui-même. un Breton archéo-marxiste et qui a le mal de mer ! Une crêpe au pays de la « Fritto misto »,cette spécialité vénitienne, friture de calamars, crevettes et sardines. Un peu trop lisse le mec. Mâle blanc – ô pardon, blanc c’est un gros mot, disons leucodermé pour faire savant et ridicule. Aimant les belles femmes et le Fernet-Branca - ce qui est un signe de haute civilisation. A peine un peu alcoolo, pas drogué, ne se trimbalant pas de casseroles au cul, même pas pédé… Anormalement normal quoi. C’est pas vendeur ça coco.

- C’est aussi un sacré collectionneur de femmes. Toujours, évidemment, créatures de rêve. Moi, à sa place, j’aurais introduit quelque part (si je puis dire) une vraie moche mais redoutable.

- Eh ! Venise est le pays de Casanova. Et puis ma jolie, c’est là un privilège d’auteur : lui qui trime seul devant son ordi, il s’invente des vies aussi brillantes que fantasmées à travers ses personnages ! Parce qu’il « vit » tous ses personnages !

L’auteur jongle avec plusieurs thèmes. D’abord ce qu’il appelle la « venisisation » : comme à Venise, à Paris, Londres, Rome ou encore Moscou, ne cesse d’augmenter le nombre de logements détenus au titre de résidences secondaires par des étrangers aisés ayant flashé sur tel ou tel quartier… Les « indigènes » sont invités à aller planter leurs tentes ailleurs. On les remplace par des touristes qui occupent leurs appartements divisés en petits studios loués à des prix exorbitants. Du coup, des rues entières sont désertées, les commerces de proximité n’y survivent pas, à l’exception des échoppes de masques vénitiens « made in Taïwan » et autres souvenirs pour touristes fabriqués également en Chine… Cette ville est vérolée par le tourisme de masse. Moi j’appelle ça les « pouristes". A la boulangerie la plupart des clients s’expriment désormais en « globish ». Sitôt entrés dans la boutique, ils bredouillent quelques mots d’anglais pour commander leur panini. Même les vaporetti informent les passagers in english. Le voyageur venu découvrir la Sérénissime évolue, sans le savoir, dans une annexe du parc des loisirs mondialisé !

- L’auteur considère que cette situation découle de la doxa ultralibérale de la Commission européenne et de sa « concurrence libre et non faussée.»

- Oui, cette Europe à laquelle les Italiens – l’un des peuples fondateurs - ont pourtant cru, a sa responsabilité dans cette situation. Avant, le gouvernement accordait des subventions aux propriétaires des palais pour leur entretien. En contrepartie, les loyers étaient réglementés pour permettre aux Vénitiens, de se loger et de pouvoir vivre chez eux. Mais après l’interdiction de toute subvention par la Commission européenne, suite à la directive sur la concurrence « libre et non faussée », les loyers ont été « libérés », comme ils disent, pour apporter un peu plus d’air dans les affaires et, par là même, de la corruption !

- Il aborde aussi un autre aspect de cette tempête sou-marine , ou plutôt sous-lagunaire : une « rumeur » - rien n’est jamais dit franchement à Venise – disant que des tableaux qui s’envoleraient illégalement vers d’autres destinations au Proche et Moyen-Orient. Des émirs du Qatar, des princes d’Arabie Saoudite, ainsi que des personnalités du monde de la finance et de la politique seraient les pillards. Des centaines d’œuvres aussi belles les unes que les autres, témoins de l’histoire de l’Italie et donc de l’Europe, défilerait dans les valises diplomatiques vers l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes. La mafia, elle-même, sans y être vraiment impliquée - mais c’est toujours difficile de le savoir avec elle - ne serait pas, non plus, étrangère à ce trafic. L’argent ainsi généré, avec, prétend l’auteur, la complicité de l’État italien, servirait à acheter des armes pour les divers groupes islamistes. Venise est aujourd’hui victime d’un véritable pillage en règle !

- Juste retour des choses, je dirais. Venise est dépossédée de ses richesses après avoir elle-même pillé le monde. Au temps de sa splendeur, le Doge demandait à ses marchands de ramener tout ce qu’ils pouvaient de leurs voyages, sous-entendu des pillages en bonne et due forme auxquels ils se livraient allègrement. C’est exactement ce que font aujourd’hui les rois du pétrole en envoyant leurs sbires négocier illégalement des tableaux de valeur à des propriétaires désargentés qui ne savent plus où trouver des fonds pour l’entretien de leurs palais. Le vol d’œuvres d’art était déjà ancré dans la coutume vénitienne au temps où la Sérénissime dominait le monde.

- Venise pillée à son tour. Le pilleur pillé par le pilleur qu’il avait pillé. Absurde jeu de mots. Ironie de l’impérialisme. Ça me rappelle l’histoire de l’arroseur arrosé !

- Bon, on ne va pas tout lui raconter au lecteur potentiel, sinon il n’ira jamais acheter le livre !

- Il aurait tort, c’est passionnant, remarquablement documenté et on y apprend plein de choses.

- A oui. Tiens, moi je suis tombé sur le cul en apprenant l’histoire des « sigisbées ». Le sigisbée est un homme qui, dans la noblesse italienne, accompagnait officiellement, et au grand jour, une dame mariée. Il était son amant de cœur et le plus souvent son amant tout simplement, avec le consentement de l’époux qui choisissait d’ailleurs lui-même ce chevalier servant. Sa notoriété dans la société vénitienne dépendait de la qualité du sigisbée qu’il offrait à sa femme !

- C’étaient des raffinés i nostri fratelli latini.


Florence et Jean-Victor Joubert


André Baudin : « Tempête sur VENISE »

www.editions-bonneton.com

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...et l'Homme devint CON !: 

La chute vers le progrès 

de  Jean-Victor Joubert


Cette saga préhistorique se passe à une époque charnière : celle du réchauffement climatique qui termine la glaciation de Würm, il y a douze millénaires et bouleverse le mode de vie des humains. C’est le passage des jours brillants du paléolithique supérieur, illustré par les grottes de Lascaux, de Cosquer, de Chauvet, aux périodes troublées du néolithique.

Pour s'adapter au changement climatique, les chasseurs-cueilleurs nomades se sédentarisent et deviennent pasteurs et agriculteurs. Ils clôturent les lopins de terre où il font pousser l'épeautre et élèvent des mouflons. Ils inventent ainsi la propriété privée, et avec elle l’envie, la jalousie, le vol. Pour la défendre il invente les flics, les soldats, les religions, la hiérarchie et enfin la guerre.

L’Homme est alors devenu CON. C’est l’homme « moderne ».

Le lecteur s’immerge dans le quotidien d’une extraordinaire tribu d’hommes et de femmes chasseurs-cueilleurs. Il partage leur existence quotidienne parfois terrifiante mais aussi leurs amours, leurs craintes, leurs aventures tendres et violentes, leur humour picaresque, leurs fêtes gaillardes, leur énorme appétit de vie qui les amènera, depuis les rives du Rhône jusqu'à celles du Saint-Laurent à la découverte du monde.

D’un monde qui chute vers le « progrès »…


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